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Histoires de

Robert Pillington

Site officiel de l'auteur  

Nathalie Desoil

Le premier roman

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Lorsque le monde s'arrête

Robert est un homme en colère : son amie vient de le quitter et cette séparation provoque une amertume et une frustration qui le minent.  Un matin, il se rend à Londres pour aider un ami qui quitte la ville pour s'installer dans le Yorkshire, la région natale de Robert.  Mais sur le chemin du retour, le groupe d'amis est en danger de mort : ce danger imminent tire les défunts de leur repos, et les ramènent dans le monde des vivants, qu'ils s'efforcent de protéger.  Victimes d'une catastrophe qui bouleversera leur vie, Robert et ses amis expérimentent un face-à-face avec la mort difficile, se manifestant sous la forme d'étranges coïncidences, d'effroyables cauchemars, d'apparitions surnaturelles et d'angoisses mal définies...

Edilivre 2015

ISBN : 978-2-332-98748-8

268 pages  

20.00 €

Roman disponible sous format papier et sous format numérique sur le site d'Edilivre : 

Le premier roman

L'auteur

Nathalie DESOIL, écrivain belge de langue française

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Une expérience anglaise

 

10 janvier 2000.  J’avais 22 ans et je venais d’arriver à Londres.  A cette époque, les trains de l’Eurostar avaient encore leur terminus à la gare de Waterloo où attendait ma correspondance pour Richmond, une petite ville de la banlieue chic du sud-ouest de Londres.  Je me souviens de l’aimable jeune homme debout à l’intérieur du train qui m’aida à hisser ma lourde valise noire à bord.  Je rejoignis plus tard ma famille d’accueil anglaise, qui m’attendait sur le quai de la gare, avec un carton indiquant mon nom, « Nathalie DESOIL »… 

 

 

 

 

 

Fraîchement diplômée en communication de la Haute Ecole Provinciale de Charleroi (Belgique), je gardai mon statut d’étudiante pendant quelques mois encore, puisqu’il s’agissait à présent pour moi d’approfondir mes connaissances en anglais dans le but de passer le fameux Cambridge First Certificate. Je réussis à l'obtenir trois mois plus tard.  Quel merveilleux moment de ma vie, c’était !  A ce moment-là, pas de Brexit, pas de racisme, pas de chasse aux chômeurs, pas de crise financière, pas de complications administratives.  Liberté totale.  Et j’étais bien déterminée à passer un long moment en Angleterre, et si possible à y vivre jusqu’à la fin de mes jours, puisque c’était mon rêve.  Je me mis à rechercher un emploi aux quatre coins de Londres : mon courage et ma volonté de fer vinrent à bout de toutes les difficultés linguistiques, culturelles et financières.  Je trouvai un emploi de "free-lance telephone interviewer" dans une société d’études de marché à Brentford, non loin de Richmond.  Je gagnais désormais ma vie !

 

Je déménageai plus tard à Shepherd’s Bush, un quartier jeune, branché et cosmopolite près de Notting Hill.  Je m’adaptais alors à tout : à la cuisine anglaise, au thé au petit déjeuner et aux moments de pause, aux conditions de travail hyper-flexibles de mon pays d’accueil et à sa législation particulièrement light en matière de protection sociale, aux accents écossais, indiens et irlandais des autochtones. J’apprenais aussi à connaître mes collègues européens d’origine française, espagnole, allemande, suédoise…  Nous formions une grande famille se débrouillant à l’aube de la nouvelle ère numérique (les e-business n’étaient encore que des coups d’essai et les communications par voie électronique n’allaient pas encore de soi).

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Emily BRONTË, une autrice hors norme

 

J’ai découvert Emily BRONTË lors d’un séjour à Haworth, dans le Yorkshire, où elle vécut avec ses célèbres sœurs.  Pendant ce séjour, je fus profondément impressionnée par le mystère, le silence et la beauté des Pennines, où se succèdaient éperons rocheux, rivières souterraines et landes de bruyère.  Je tombai amoureuse des petites maisons victoriennes qui entouraient le presbytère de la famille BRONTË.  Je découvris avec surprise les nombreuses affinités que je partageais avec l’auteur du chef d’œuvre de Wuthering Heights : l’amour de la nature, le goût de la solitude, une forte volonté, un don marqué pour l’apprentissage des langues étrangères, et surtout, cette tendance que nous avions en commun de ne jamais rien faire comme les autres.  Toutes deux musiciennes, nous avions l’une et l’autre joué le piano, Emily BRONTË ayant d’ailleurs démontré son talent pour la musique lors de son séjour à Bruxelles en 1842.

 

 

 

Scène pastorale

Son unique roman, Wuthering Heights (Les Hauts de Hurle-Vent en français), publié en 1847, raconte l’histoire de la famille EARNSHAW, vivant à Hurle-Vent.  L’action se passe au cours de la deuxième moitié du 18e siècle dans le nord de l’Angleterre.  EARNSHAW a deux enfants, Catherine et Hindley.  Après un long voyage, il revient avec un enfant malpropre, déguenillé, aux cheveux noirs et au teint basané, s’exprimant dans un langage étrange.  EARNSHAW décide de le recueillir : très vite, Catherine, et surtout Hindley, ont le sentiment que cet intrus leur dérobe l’affection que leur père devrait nourrir pour eux.  En effet, Catherine est trop dissipée pour se faire apprécier de son père.  Quant à Hindley, EARNSHAW dit de lui qu’il n’est « bon à rien et n’arrivera jamais à rien, où qu’il aille. »  Cette attitude froide et sévère du père à l’égard de ses propres enfants va exciter jalousie et haine chez Hindley qui, à l’insu de son père, ne manquera aucune occasion pour rosser, battre et maltraiter Heathcliff. 

Catherine, cependant, ne développera pas à l’égard de Heathcliff la même aversion.  Elle s’attachera à lui : entre Heathcliff et elle se développera un lien fort et passionnel ; ils deviendront assez vite inséparables.  A plusieurs reprises dans le roman, Heathcliff est désigné comme « l’ami d’enfance » de Catherine, son « compagnon de jeu », et non comme un demi-frère. 

Il est également important de noter que Heathcliff n’est pas un enfant adopté.  Il ne portera pas le nom d’Earnshaw, le nom « Heathcliff » lui servant à la fois de nom de baptême et de nom de famille.  Hindley ne le considérera jamais comme un demi-frère, mais comme un bâtard, un intrus, un bohémien.

 

D’ailleurs, à la mort d’EARNSHAW, le père, Heathcliff, ne portant pas le nom de celui-ci, ne peut prétendre à aucun lien de filiation qui puisse lui ouvrir un quelconque droit à l’héritage. A la mort de son père, Hindley tolérera la présence de Heathcliff à Hurle-Vent à la condition expresse que celui-ci exécute de lourds travaux de valet de ferme.

 

La rencontre de Catherine avec ses voisins, Edgar et Isabelle LINTON résidant à Thrushcross Grange, contribuera à l’éloigner d’Heathcliff, son ami d’enfance.  Heathcliff fait alors l’objet d’un rejet social particulièrement âpre.  Pendant cette période, Catherine joue un double jeu, ne rejetant pas ouvertement Heathcliff comme les autres, mais ne prenant pas son parti non plus en présence de son frère et des LINTON.  Au cours du 8e chapitre, Heathcliff tente de lui expliquer qu’il tient toujours à elle, que sa compagnie est importante pour lui, malgré la distance qui s’est installée entre eux, depuis l’arrivée des LINTON dans leur vie.  Cependant, Catherine réplique, en murmurant : « Ce n’est pas une compagnie du tout, quand les gens ne savent rien et ne disent rien ».  Laisserait-elle sous-entendre qu’une compagnie n’est, pour elle, pas suffisante ?  Attend-elle autre chose de lui ?  Les disputes, les invectives, les coups étant le mode de communication habituel des personnages vivant à Hurle-Vent, attend-elle d’Heathcliff qu’il se rebelle et qu’il quitte cet enfer, l’emmenant avec lui et l'éloignant de ce huis-clos familial où règne la violence ?  Est-ce par lassitude d’attendre une déclaration d’amour qui n’arrive pas qu’elle finit par accepter la demande en mariage d’Edgar LINTON, un homme de son rang social, avec qui une union est socialement « acceptable » ?  Au cours de la conversation qu’elle aura avec Nelly DEAN, la servante qui travaille à Hurle-Vent, elle émettra des doutes quant au bien-fondé de sa décision d’avoir accepté la demande en mariage de LINTON ; elle doutera tellement qu’elle cherchera à obtenir la « validation » de sa confidente (« ai-je eu raison, demandera-t-elle à Nelly, d’avoir accepté la demande en mariage ? »).  Au cours d'une conversation ultérieure qu'elle aura avec sa servante, elle évoquera également la possibilité d’épouser Heathcliff : elle admettra qu’épouser Heathcliff serait se dégrader elle-même, tant son frère, Hindley, l’avait dégradé depuis le décès de son père.  Heathcliff entendra subrepticement ces propos, et disparaîtra le jour même.

Catherine EARNSHAW épouse Edgar LINTON à l’âge de 25 ans, soit trois ans après ces conversations.  Peu de temps après cette union, Heathcliff revient à Hurle-Vent, non pas pour « délivrer » qui que ce soit de l’enfer, mais pour réaliser ses plans terrifiants de vengeance.  Heathcliff est devenu l’enfer, un démon dans un corps humain.

Wuthering Heights n’est certes pas un roman d’amour.  C’est la description macabre d’un ordre social qui établit la violence comme mode d’expression ordinaire entre les individus, et la place au centre de tous les rapports sociaux.  C’est la description d’une hiérarchie qui encourage l’intolérance, le racisme et le mépris pour les activités intellectuelles de manière générale (on se rappellera, à titre d’exemple, les propos d’Heathcliff qui désigne les livres comme des « bêtises »).  C’est la description d’une société où l’argent est la priorité de toute activité humaine (le reste étant inutile et sans importance), où l’alcoolisme et l’addiction aux jeux font rage.  Pour l’époque (celle de l’Empire colonial britannique), la publication d'un tel récit est audacieuse.  La découverte de ce texte, lors de mon séjour en Angeterre, m'a bouleversée.  Emily BRONTË, si gentille et si douce d'après sa soeur Charlotte, avait écrit une histoire...  d'horreurs !

Stendhal, libre-penseur satirique et rêveur

 

Mes inspirations littéraires sont nombreuses.  Cependant, ne pouvant publier dix pages là-dessus sur un site Internet, je suis contrainte de ne présenter qu’un seul autre de mes grands auteurs préférés : Henri BEYLE, dit Stendhal, né le 23 janvier 1783 à Grenoble (France).

 

Me taire sur les sujets tabous et me conformer aux normes sociales sans faire preuve d’esprit critique n’a jamais été mon point fort.  Me résigner face au management autoritaire n’est pas non plus mon sport quotidien.  Les vieux réactionnaires racistes ne sont pas mes amis, de même que les marchands de la peur prédisant une fin du monde imminente n’attirent guère ma sympathie.  Mon courage et mon désir de réussite suscitent parfois jalousie et malveillance.  Comment, dans ces circonstances, ne pas être un peu amoureuse de Stendhal, dont le chef d’œuvre incontesté, que j’ai dévoré à l’âge de 17 ans, restera Le Rouge et le Noir ?  Je suis rapidement tombée sous le charme de son goût pour la rêverie romanesque et héroïque, et de ce ton incisif dont il a usé afin de décrire la mentalité arriérée des gens de son temps.  Son mot d’ordre, à savoir celui de « Se Foutre Carrément De Tout », m’a donné l’espoir à maints moments de ma vie où je me suis sentie incomprise.  La culture, la gaieté, la lumière, le plaisir, la beauté, la tendresse, la générosité : les nombreuses vertus qui ont traversé l’œuvre de Stendhal ont fait naître en moi une inspiration exaltante.  Elles ont, dans une certaine mesure, contribué à façonner le personnage transgressif et adepte de l’amour et du sexe joyeux qu’est Robert Pillington, le héros de mes récits.

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Partagé entre le monde des ténèbres d’Emily BRONTË, où la mort est obsédante, et la lumière incarnée par la beauté des paysages, la description de la réalité et la personnalité frondeuse de mon héros, mon univers romanesque tente tant que faire se peut de délivrer au lecteur un message positif et une vision personnelle de thèmes pluriels.

Portraits réalisés par Pascal Beliard, Paris, avril 2018.

L'auteur

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Pour plus d'informations, contactez : nathalie.desoil@gmail.com

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Agenda

L'agenda des dédicaces

14 avril 2018

Salon du livre ! viva les mots !

Organisé par l'Association SINergies

Salle Ronny Coutteure - rue du 08 mai 1945 à 59450 Sin-le-Noble (FRANCE)

Entrée et parking gratuits

25 & 26 novembre 2017

salon du livre "mon's livre"

Organisé par l'ASBL Mon's Livre

Lotto Mons Expo - avenue Abel Dubois à 7000 Mons (BELGIQUE)

Entrée et parking gratuits

05 août 2017

été litteraire

Organisé par le Syndicat d'initiative de la Ville de Saint-Ghislain 

Espace Ockeghem - Grand Place à 7330 Saint-Ghislain (BELGIQUE)

Entrée gratuite

08 avril 2017

Salon du livre ! viva les mots !

Organisé par l'Association SINergies

Salle Ronny Coutteure - rue du 08 mai 1945 à 59450 Sin-le-Noble (FRANCE)

Entrée et parking gratuits

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